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Moi sur moi

Je m’appelle Karin Fischer et suis en cinquième. J’aimerais vous parler de cette maladie qui me poursuit depuis ma naissance et qui m’a obligé à renoncer à de nombreux événements que j’avais projetés. Je vais vous raconter maintenant comment on s’est aperçu que j’avais cette maladie. Quand j’étais enfant, j’avais souvent des maux de ventre et des nausées plusieurs jours de suite. Personne ne savait pourquoi. En général, les gens prennent plutôt des boissons chaudes, mais moi j’avais toujours envie de boissons froides. En été 2001, j’ai eu si mal au ventre que j’ai été obligée d’aller à l’hôpital pour enfants de Lucerne. Les médecins m’ont fait subir des examens très approfondis. Lors d’un de ces examens, j’ai dû avaler un produit de contraste qui avait affreusement mauvais goût. A mon quatrième jour d’hôpital, mon bras et mon pied se sont mis à gonfler mais les médecins ne savaient pas qu’en penser. D’abord, ils ont cru qu’il s’agissait de piqûres. Ils ont fait une analyse de sang et ont finalement trouvé qu’il manquait un facteur dans mon système immunitaire.
Cet inhibiteur C1, comme ils l’appelaient, est une substance qui empêche les gonflements. Lorsque j’ai des maux de ventre, c’est que mon intestin se met à gonfler. Il faut que j’aille alors chez le médecin pour qu’il m’injecte dans le bras un produit qui arrête le gonflement. Si je devais me faire arracher une dent, le dentiste devrait me faire une piqûre pour éviter que j’aie l’intérieur de la bouche qui gonfle. Si je faisais une chute, mon bras ou ma jambe pourrait se mettre à enfler. Je ne pourrai sans doute jamais participer à une expédition dans le désert puisque ce médicament doit être gardé au frais.
Je vous envoie cet article et me réjouis de venir à la prochaine réunion du 26 octobre 2002.
Cordialement,

Auteure : Karin Fischer (11 ans)